Ravivant les langueurs nacrées
De tes yeux battus et vainqueurs,
En mèches de parfum lustrées
Se courbent deux accroche-cours.

A voir s’arrondir sur tes joues
Leurs orbes tournés par tes doigts,
On dirait les petites roues
Du char de
Mab fait d’une noix ;
s
Ou l’arc de l’Amour dont les pointes.
Pour une flèche à décocher,
En cercle d’or se sont rejointes
A la tempe du jeune archer.

Pourtant un scrupule me trouble,
Je n’ai qu’un cour, alors pourquoi,
Coquette, un accroche-cour double ?
Qui donc y pends-tu près de moi?















 

***

Poèmes de Théophile Gautier

Théophile Gautier – The Poetry Monster